Et réponse à la question populaire
"Pourquoi t'es parti de la shop?"
:: ATTENTION ::
"Pourquoi t'es parti de la shop?"
:: ATTENTION ::
- Ok, c’est un peu du lavage de linge sale en public. Je suis parfaitement consciente qu’il y ait 2 cotés à la médaille. Je me permets d’exprimer MON expérience, poliment, factuellement, avec les émotions que j’ai vécues MOI, sans gros mots, insultes, ni coups sous la ceinture. (Je traite personne de rien. Les gens qui me connaissent savent que je suis ni bitcheuse ni chialeuse)
- Je m’attendais pas à ce que ça plaise à tout le monde mon histoire. J’accepte que ce soit frustrant pour les parties concernées et que ça pointe des erreurs de part et d’autre (je pense que j’admets largement que je me suis PLANTÉE). J’accepte aussi de me faire rendre la monnaie de ma pièce (de façon juste) pour ce que j’ai pu faire aux autres.
- J’ai omis les noms et les lieux pas pour être subtile mais bien pour être légale.
- Malgré tout, je m’excuse pas, simplement parce que mon but n’est pas de faire mal. Juste de m’exprimer. J’écœurée de l’omerta du tatouage pis des masques en général. J’ai pas fini de dire ce que j'ai à dire. Et personne est obligé d'écouter. Pour mieux comprendre ma démarche, lire la section "À propos".
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Il y a quelques jours, je me suis finalement libérée du poids financier que représente mon départ en janvier 2016 du studio de tatouage dont j’étais la propriétaire, soit après un an de support pour le projet qui n'est plus le miens. Aujourd'hui, j'aimerais aussi me libérer du fardeau émotionnel qui me reste et enfin aller de l'avant avec ma propre vie et mes propres rêves.
Ma décision
de quitter la shop a été motivée en plusieurs étapes. La première erreur
majeure d'administration que j'ai commise a été de signer le bail pour le local
pignon sur rue au premier étage du local que je louais déjà. Belle opportunité
d'un local plus grand, avec un cachet exceptionnel. Pour 3 ans nous avions
occupé mes collègues et moi un plus petit local au 2e étage et quand j'ai
ouvert le studio originalement, ma motivation était la suivante: avoir mon lieu
d'affaire à moi, afin d'être autosuffisante (c'est à dire pouvoir payer tous
les frais d'affaire seule en cas de besoin) et surtout pouvoir faire à ma tête,
installer les choses à mon gout et travailler selon mes valeurs à moi, même si
elle sont assez différentes des autres personnes de la même industrie. Ça
semble jusqu'ici assez légitime. Dans mon élan j’ai invité mes amis (à de fins
d'anonymat, appelons les Judy et Éric) à se joindre à moi. Alors apprentis au
studio où je travaillais au centre-ville, c'était une occasion pour eux de voler
de leur propres ailes, pour moi de m'aider à payer les frais de départ et
d'avoir le simple plaisir de travailler avec des gens que j'aime et que je
considère mes amis. On allait être un peu tassés dans le petit local, mais on
allait avoir du fun.
Évidemment, les aléas du travail d'équipe n'ont pas tardés à se manifester au fil
des allées et venues de nouveaux employés et des relations qui se développent.
En effet, après quelques temps Judy et Eric sont devenu un couple, de même que
moi et "Jules", qui alors faisait l'administration et le perçage. À
cette époque, moi et Judy vivons notre premier différent. Judy est alors en
dépression et son travail s'en ressent : l'atmosphère est lourde et les clients
commencent à se plaindre. Après plusieurs semaines de réflexion et de mal de cœur,
malgré mon affection et mon amitié pour elle, la voix du patron en moi prend le
dessus. Je lui demande de quitter le studio. Premier coup financier, pour lui
permettre de partir avec le montant des dépôts de ses clients (qui avaient déjà
été « investis » dans les frais d’opération), je signe pour une première
marge de crédit de plusieurs milliers de dollars. Je sais que les mois qui
suivirent furent assez rock and roll pour elle. Son passage dans d'autres studios
(inutiles de nommer), semblent lui avoir fait prendre conscience de certaines
choses et adouci son attitude. Comme j'ai beaucoup d'affection pour elle malgré
notre conflit et devant sa sincérité, j'accepte son retour au studio de bon cœur,
après ses quelques mois de "fugue". J'ai d'ailleurs financièrement
grandement besoin d'un nouvel artiste pour occuper le nouveau local (un loyer mensuel de 3000$, sans compter les autres frais de services!) et me
permettre d'aller en congé de maternité. En effet, en décembre 2013, j'ai été
surprise par une petite grossesse non-planifiée. (Nul besoin de mentionner
que la majorité de l’argent laissé à son départ n’est jamais revenu, pour cause
de conflit avec l’administration d’un autre studio où elle a travaillé pendant
l’interlude.)
Changer de
local a été ma plus grande erreur car au moment de cette décision, j'avais
perdu de vue ma motivation initiale qui était d'avoir un projet à MOI. À mon
gout, dans mes moyens et sans stress. J'ai choisi de prendre le plus grand
local en ayant en tête "l'intérêt de tous" et voyant les avantages
pour le groupe d'avoir pignon sur rue dans une belle grande shop. J'ai signé le
bail et BAM, je suis tombé enceinte. Imprévu majeur. J'ai alors 30 ans, et je
n'avais jamais prévu avoir d'enfant. Mes valeurs m'empêchant de considérer
l'avortement et ma situation de vie loin d'être précaire, j'ai naturellement accueilli
la nouvelle et fait de mon mieux pour m'immerger dans la réalité de maman. Nous
avons déménagés le studio au mois de mars 2014 au terme de mon premier
trimestre (qui fut d'ailleurs très difficile) dans le petit regain d'énergie
dont j’ai bénéficié au 2e trimestre. Mais vous pouvez vous imaginer que bouger
une grosse structure comme ça ne se fait pas sans stress, surtout enceinte et
avec 0 lousse financier.
Ca été mon premier
son de cloche. Ce déménagement, moi et Jules l'avons planifié et effectué
virtuellement seuls. Les tatoueurs se sont mobilisés pour bouger leur propre
station et matériel mais ont proposé assez peu d'aide supplémentaire. Debout
sur une chaise à accrocher des rideaux et a m'engeuler avec mon chum
d'épuisement, vers 11h le soir de notre 3e 18h de travail en ligne, j'ai
craqué. Un gros doute venait de prendre place et j'ai remis en question tout le
projet d'agrandissement mais il était trop tard. Pas moyen de revenir en
arrière.
Par la suite
ma santé a piqué du nez. J'ai cessé de tatouer complètement à 5 mois de
grossesse par épuisement (donc j’ai profité de la nouvelle place comme 2 mois) et
je suis resté à la maison, délégant les taches du studio à mon conjoint. Honnêtement
j'ai aucun souvenir des 4 mois qui ont suivi. Pendant ce temps, les tensions personnelles
montaient au studio. J'ai terminé ma grossesse dans une brume de survie au jour
le jour, ponctuée par un accouchement de 36h horrible. Aucun de mes "amis"/collègues
ne sont venus me visiter ni n’ont demandé de nouvelles de moi personnellement.
C'est un autre moment ou mon cœur s'est un peu brisé. Dans quoi je me suis
embarqué?
Trois semaines après
mon accouchement, mes collègues m'ont convoqué en meeting. La situation au
studio est devenue hors de contrôle : ils ne veulent plus tolérer Jules comme administrateur.
Selon eux, son stress et son attitude sont devenus un problème majeur à leur bien-être
et celui des clients. Ma présence est donc requise pour tempérer. 6 semaines
après avoir accouché, je reprends donc le travail. Petit coco en portage sur le dos pour
un autre 6 semaines et puis bébé à la garderie dès 3 mois. Pas de congé de
maternité pour moi.
Ce fut une année
riche en hauts et en bas, en rotation d'employés, en efforts "just to make it" et en dettes
grandissantes, histoire d'installer les choses à mon gout, à celui des autres
et à soutenir mon partenaire dans ses activités professionnelles (autre
investissement majeur en bijoux et équipements). En tout, depuis
l'ouverture 4 ans auparavant, c'est maintenant 25 000$ de dettes que j'ai
accumulée. De plus, être mère est un gros challenge pour moi et ne me vient pas
du tout naturellement. Les défis parentaux se multiplient dans le background. À
travers ça, je poursuis mon ambition de service holistique (rendu essentiel
pour moi dans mes valeurs spirituelles, un autre journey en soi croyez-moi), et ce assez à contrecourant de mes collègues.
Retour à la case départ: mes valeurs clachent avec celles des gens que je côtoie
et me revoilà dans le même bateau qu'avant d'ouvrir (mais en pire tsé).
À l'automne
2015, j'ai déjà pris la décision d'alléger l'admiration du studio massif dont
j'étais la propriétaire (11 personnes au pic des activités) en choisissant la
formule "collective". C'est à dire que chacun paye sa part du loyer
et des services. Moins de responsabilités pour moi puisque j'ai toujours la
certitude que le loyer est payé et plus grand revenus pour les artistes qui
travaillent suffisamment. Ça semble "win
win" sur le coup mais de l'autre côté, mon potentiel de profit
supplémentaire est réduit à 0. C'est à dire que je redeviens une
"employée" comme les autres, qui dépend de sa propre huile de bras
pour payer ses dépenses et toutes les dettes encourues, tout en continuant de
porter le fardeau administratif. Outch.
En décembre, au summum de mon stress existentiel, ma relation avec Jules bat de l'aile et je prends la décision de mettre fin à la relation. En janvier 2016, incapable de poursuivre la coexistence dans le
milieu de travail, je décide de quitter le studio pour m'installer à la maison.
Assez à bout de nerf et d'émotions, je n'ai pas pris le temps d'expliquer ma
situation personnelle à mes collègues. Je ne sais pas comment j'aurais pu. J'étais
à mon plus bas moral probablement à vie et je n'avais ni l’énergie ni les mots
de communiquer le désespoir de ma situation. De plus, je me sentais très isolée
émotionnellement et je n'avais pas l'impression que ces gens would give a shit de mes sentiments.
J'ai
carrément ramassé mes affaires et crissé mon camps. Je leur ai dit que j'allais
payer encore ma part avec eux un certain temps, même si je n'étais plus sur les
lieux, et je les ai laissé se démerder. S'ils voulaient garder le local,
j'étais ouverte aux propositions de reprendre le bail ou d'achat de matériel
s'ils voulaient chacun prendre leur côté. J'ai mis le local à louer. J'avais
juste besoin d'air, d'être seule, de me recentrer, de me rappeler pourquoi je
me donne tant de mal pour cette maudite job, pour tout le monde, et surtout de
me rappeler qui je suis, et ce que JE veux vraiment. C'est à dire un lieu pour
créer et m'exprimer. Pas gérer. (J’ai eu spécialement de la peine de laisser derrière
moi mon apprenti « Mike », qui m’a tellement touché dans sa sincérité
de vouloir partir avec moi, mais à ce point-ci c’était une question de survie et il me
fallait prendre des décisions pour moi).
Mais comme de
fait les obligations légales ont fini par me rattraper. Et on parle même pas
des créanciers que j'arrive à payer par la peau des fesses avec mon salaire
juste à moi. Apparemment, un local comme ça ne se loue pas si facilement et
pour régler la situation, le propriétaire de la bâtisse est finalement
intervenu. Longue histoire courte, le deal qui fut signé en mars est le suivant
:
· Judy devient propriétaire du studio (donc reprend
le bail), ainsi que tous les équipements qui s'y trouvent (plusieurs milliers
de dollars juste là, sans parler des travaux mis dans la place au cours des
deux ans d’occupation).
· De plus, je (Karine) m'engage à payer ma part du
collectif pour un autre 10 mois (1/6 à ce moment-là), comme si j'occupais le
local avec les autres, pour les aider à s’installer. (Entre 550 et 800$ par
mois).
· J'ai droit de bénéficier des choses que je paye de
la même façon que les autres, même si je n'occupe pas les lieux physique (comme
le matériel générique acheté pour tous).
· Le propriétaire de l’immeuble offre de leur faire
une réduction de loyer temporaire pour aussi leur donner un coup de main.
· Dans le cas où ils réussissent à trouver un ou 2
artistes de plus pour partager les frais au studio et donc sortir de leur problème de liquidité
temporaire*, Judy
s'engage à libérer le propriétaire du local de la diminution de loyer et moi de
payer ma part.
Bien que
cette entente me coute CHER, au moins elle me permet de me
sortir des soucis légaux qu'un non-paiement du loyer commercial entourerait et
me permet d'éviter la faillite. Au pied du mur, je n'ai pas le choix d'accepter
l'offre. Un an à pédaler un peu n'est pas si mal et ma base de clients est
assez bonne que je ne crains pas de manquer de travail. Re-moment d'émotion,
moi et Judy échangeons le souhait de rester bonnes amies et partons toute deux
satisfaite de l'entente. Malheureusement, ce fut d'assez courte durée.
Dans les
faits :
· Un mois plus tard, ils engagent un premier artiste.
Malgré tout, sous prétexte de période d'évaluation, personne n'est libéré de leur
soutien financier envers le studio.
· Malgré le problème de liquidité temporaire, quelques mois plus tard, ils décident de congédier
Jules vu les frictions de personnalité qui perdurent.
· Malgré ce même problème de liquidité
temporaire Judy s'offre
l'achat d'un Jeep de l'année genre 2 mois après la signature de l'entente.
De plus :
· Je ne suis pratiquement jamais allé chercher aucun matériel
auquel j'avais droit (sauf genre une fois ou deux au début). J'ai continué d'acheter mon propre matériel en double pendant les 10 mois.
· J'ai payé une première fois ma part pour la
location d'un espace à la convention de tatouage annuelle (qui eut lieu en novembre)
mais à laquelle je n'ai jamais été invité à participer.
Ok j'hais les conventions. Surtout depuis que des gens avec qui j’avais des relations civilisée refusent maintenant de me regarder en face pour des raisons que j’ignore. J'assume que je suis rendu un peu trop "edgy" même pour la crowd suposée marginale du monde du tatouage. Quand même, comme j'ai payé ça aurait été la moindre des choses de m’inviter, même à simplement laisser mes cartes sur la table. Jules a d'ailleurs aussi payé sa part juste avant d'être remercié.
· J'ai payé pour des travaux au local que je n'occupe
pas à maintes reprises, ce qui selon moi dépasse les coûts mensuels d’opération* mais I
guess qu'on pourrait argumenter sur ce point.
*Vocabulaire exact du contrat
signé
Au moment de
l'emploi d'un 2e artiste il y a 4 mois, le statu quo est toujours maintenu.
Notez que l'expérience ou la qualité de l'artiste n'est aucunement un facteur
car chaque artiste est tenu de payer sa part égale des frais, peu importe son
volume de travail. On ne peut donc pas argumenter qu'un artiste est moins
occupé qu'un autre et donc influence la stabilité financière de l'entreprise.
J'avale ma
frustration. Je n'ai pas envie de "m'obstiner". Ou de contester la
bonne foi de la personne que j'estime toujours naïvement être mon amie. À quoi
bon mettre de l'huile sur le feu? Une coupe de 100 piastres de plus ou de moins...
Mais une
certaine situation vient également à mes oreilles. Deux clientes qui n'ont
aucun lien entre elles m'annoncent avoir contacté le studio alors qu'elles
cherchaient où j'étais rendu. De se faire répondre qu'ils n'ont aucune idée où je suis rendu. Bullshit car ma carte
d'affaire est (ou était) dans l'entrée du studio depuis plusieurs mois. Ramassant
mon courage à deux mains, je me décide enfin à confronter Judy à ce sujet. De
me faire répondre de me calmer, qu'elle n'a aucune idée de quoi je parle et que
si j'ai un problème avec les autres tatoueurs de m'arranger moi-même avec eux
car ce ne sont pas ses employés (bref, ils peuvent faire ce qu'ils veulent, même
si je leur paye toujours une partie substantielle de leur espace de travail, et
que c'est finalement pas son problème à elle). Ce fut ma dernière conversation
avec elle.
J'entreprends
alors des démarches avec le propriétaire de la bâtisse et la notaire qui a préparé
le contrat afin de voir si je peux me défaire de ce poids qui commence à peser drôlement
lourd. La notaire m'offre d'entamer des procédures légales envers Judy pour lui
demander prouver formellement qu'elle éprouve toujours des problèmes de
liquidités. Comme je sais que j'aurais de très bonnes chances de prouver mon
point en court si les procédures se rendraient là, j'ai sincèrement considéré
l'option. Mais comme ma motivation première est de me défaire des attaches
(plus personnelles que financières) qui me lient au studio et qu'il ne me reste
que 2 mois avant l'échéance du contrat, je choisi finalement d'acheter la paix
et de suck it up une fois de plus.
Sur ma
dernière facture la semaine passée figurait les frais de la convention pour
l'année suivante (en novembre prochain!) de même que d'autres travaux au local.
J'ai dû prendre un gros 10 minutes pour ne pas hyperventiler de rage. Jusqu'au
bout, jusqu'au dernier moment, j'ai encore à endurer le calvaire de la situation.
Encore une fois, débat intérieur : payer ou ne pas payer? Aller à la guerre ou
ravaler? Finalement, après une coupe d’exercices de respiration, j'ai viré le
montant, choisissant de garder mon énergie pour moi, malgré le goût amer de
bile que j'avais dans la bouche. Mon chum (actuel) était tellement en criss après moi
d'avoir payé sans rien dire et de me laisser manger la laine sur le dos, que j'ai eu
droit à une chicane de couple pour couronner le tout. Mais là, finalement, c'est
fait et on peut passer à autre chose (mais maudit que je me sens à bout de
souffle).
Je ne sais
pas si ce que j'ai vécu je l'ai mérité, mais de mon point de vue, ça tombe dans
la catégorie "chien mais légal" (kind of). Dans l'ensemble de l'aventure,
malgré mes mauvais choix et mon "abandon" du bateau, j'aurais
tellement souhaité un minimum de respect (à défaut d'empathie). La crotte je l’ai
eu sur le cœur assez longtemps et j'aimerais vraiment sincèrement passer à
autre chose pour de bon. Ne pas oublier les apprentissages (une leçon que j'ai payé en tabarnak) mais me libérer du
ressentiment des relations qui ont viré au vinaigre avec les gens que j'ai considéré
mes amis (et que j'ai fait passer avant moi-même de nombreuses fois) pendant 5
ans. Je n'ai toujours pas remonté la pente physiquement et énergétiquement de
ma grossesse, mais après 3 ans j'ai finalement un regain de passion pour mon
métier et je veux seulement créer à mon gré, dans mon environnement et garder
mes ressources pour moi-même et pour les gens qui aiment mon travail et croient
en ma "mission" (et j'ai absolument pas besoin que ça soit tout le
monde). Je veux juste avoir la paix.
Sincèrement,
Karine